Le rap français commence son ascension au cours des années 90 avec des groupes comme NTM et IAM. D’autres artistes font leur apparition à partir des années 2000 : Lunatic, Mafia K1 Fry, Sniper, Psy 4 de la Rime ou encore 113.
Nous sommes des grands fans de 113 et c’est la raison pour laquelle nous avons décidé de créer ce site pour rendre hommage à Rim’K, le leader charismatique du groupe. En guise de préambule, nous allons revenir sur le parcours de cette figure incontournable du rap français des années 2000 !
Les débuts de Rim’K et du groupe 113
Né le 21 juin 1978 à Vitry-sur-Seine, Abdelkarim Brahmi-Benalla est d’origine algérienne grâce à ses deux parents et grandit dans sa ville natale. S’il considère Vitry comme un berceau du banditisme, Rim’K a su éviter les mauvaises fréquentations et s’est très vite consacré à sa plus grande passion, la musique. Le rappeur est également un grand amateur de football et avait l’habitude de jouer avec les autres jeunes du quartier.
En 1994, il fonde le groupe 113 avec ses deux amis d’enfance, AP et Mokobé. Les trois rappeurs sont issus de la Mafia K1 Fry, un collectif du Val-de-Marne. Quatre ans plus tard, le groupe 113 publie leur premier EP Ni barreaux, ni barrières, ni frontières et rencontre un succès immédiat grâce au morceau Truc de fou en featuring avec Doudou Masta. Les jeunes reprennent notamment l’expression « Ouais gros » et contribuent à la notoriété grandissante de 113.
La consécration de Rim’K et du groupe 113
Le premier album de 113, Les Princes de la ville sort en 1999 et contient le morceau éponyme qui est diffusé à la radio. C’est un véritable succès commercial pour le groupe, avec plus de 200 000 exemplaires vendus. Rim’K, Mokobé et AP sont même récompensés à l’occasion des Victoires de la musique dans la catégorie « Album rap, reggae ou groove de l’année ». Tout le monde se souvient encore de la prestation du groupe lors de cette cérémonie : les trois acolytes débarquent sur scène à bord d’une Peugeot 504 Break, un véhicule prisé par les Français d’origine maghrébine à l’époque, et chantent le morceau Tonton du bled sous l’acclamation d’une foule pourtant pas forcément encline à écouter du rap.
Le deuxième album 113 fout la merde sort en 2002 et rencontre un succès moindre malgré le titre éponyme composé en collaboration avec Thomas Bangalter du groupe Daft Punk. Cet album fait donc l’objet d’une réédition sous le nom 113 dans l’urgence deux ans plus tard et suscite cette fois-ci un véritable engouement de la part du public. Deux autres albums verront ensuite le jour : 113 degrés et Universel. C’est à cette époque que le 113 refuse une collaboration avec une jeune chanteuse nommée Rihanna. Le groupe enchaine alors les collaborations (Rohff, Kery James, 50 Cent, Seth Gueko) et les titres phares (Au Summum, Dream Team, Marginal, Célébration, Un jour de paix), mais décide néanmoins de se séparer en 2010.
La carrière solo de Rim’K et l’appel du cinéma
Dès 2004, Rim’K lance sa carrière solo avec l’album L’enfant du pays. Quatre albums suivront après la dissolution du 113 : Famille nombreuse en 2007, Chef de famille en 2012, Monster Tape en 2016, Fantôme en 2017 et Mutant en 2018. Il lance également le projet Maghreb United qui réunit Nessbeal, Tunisiano, Kenza Farah, Amel Bent ou encore Sefyu.
En parallèle, Rim’K se rapproche du monde du cinéma en composant la musique du film Il était une fois dans l’Oued. Il fait ensuite quelques apparitions sur le grand écran : Banlieue 13 Ultimatum, Les Kaira, Pattaya et, plus récemment, dans la série Validé. Si les plus belles années du 113 semblent désormais lointaines, Rim’K reste aujourd’hui considéré comme l’une des figures incontournables du rap français, faisant figure d’ancien aux yeux de la nouvelle génération. Il ne s’agit donc pas d’un hasard si ce rappeur est régulièrement surnommé Tonton !